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dimanche 3 octobre 2010, par
Histoire du Zguinch Studio [1]
Cette histoire commence en 1987.
Quand on veut enregistrer un groupe de musique qui est en train de jouer, on peut mettre un micro au milieu. Le son ne sera peut être pas bon mais on aura un témoignage.
Quand on veut enregistrer soi même tous les instruments, on est obligé de trouver des techniques pour enregistrer petit à petit les pistes. Ces techniques, qui se démocratisent avec le progrès technique et l’ère du tout-numérique, sont restées longtemps relativement coûteuses, la technique principale étant de louer un studio d’enregistrement équipé.
En 1987 me vient une idée pour enregistrer à moindre frais plein d’instruments, que je n’avais pas par ailleurs. Il suffisait d’avoir 2 platines cassettes et une mélangeur audio. Cela permettrait de mixer l’enregistrement du premier instrument avec le second puis d’intervertir les cassettes et recommencer pour ajouter le troisième.. woaow !
Cela fonctionnait en théorie. En pratique, les platines cassettes ne tournant pas exactement à la même vitesse, on avait une déformation désaccordant l’ensemble. Mais cela marchait presque. C’était ce que j’appelle aujourd’hui le Zguinch Studio Version béta.
J’ai commencé à enregistrer comme cela des démos et des maquettes, et, avec le temps et des moyens supplémentaires, j’ai commencé à m’équiper avec les instruments que je souhaitais utiliser et à moderniser le système d’enregistrement.
Progressivement le son s’enrichit : les parties basses sont jouée avec une basse, les claviers avec un Korg M1, des percussions viennent compléter la rythmique, bongos, djembé, tebilat, derbouka.. et finalement une batterie, et ses difficultés à être sonorisée.
Les 4 pistes (1.0) en deviennent 8 (1.5). En même temps arrive la vague de la musique électronique... et cela change toute la donne. L’envie de créer de la musique électronique voit arriver des nouveaux éléments, synthétiseur analogique, séquenceurs, expanders, sampler..
Enregistrer devient différent, les pistes de machines sont mixées en direct et deviennent 2 pistes parmi les instruments acoustiques.
J’ai pris beaucoup de retard sur l’enregistrement numérique, préférant, avec erreur, pendant longtemps, cumuler une partie exclusivement MIDI à une partie live, excluant toute retouche audio.
Mais devant la multitude de solutions logicielles couvrant de nombreux besoins techniques,et profitant d’un nouveau déménagement du studio, je suis finalement passé au Direct-to-Disk et à l’enregistrement numérique de tous les instruments. youpi il était temps !
Et donc je crois qu’il y a vraiment de quoi s’amuser avec le Zguinch Studio 2.0 !
Voir en ligne : Zguinch System
[1] (Zguinch System ou l’art de créer artisanalement avec les moyens du bord)